Vous vous demandez si vous allez devoir passer par la case « visite médicale » pour décrocher votre permis ou le renouveler ? Entre les rumeurs européennes et la réglementation française actuelle, on vous aide à y voir plus clair !
La visite médicale est-elle obligatoire pour le permis ?
Spoiler alert : non ! Du moins, pas pour tout le monde.
En février 2024, le Parlement européen a fait du bruit en rejetant l’idée d’une visite médicale obligatoire pour tous les conducteurs européens. Résultat ? Chaque pays reste libre de ses choix. Et la France, elle, n’est pas pressée de jouer les pionniers sur ce sujet !
Mais attention, « pas obligatoire pour tous » ne veut pas dire « jamais obligatoire »
Quand est-ce que le contrôle médical est obligatoire pour passer le permis de conduire ?
Même si elle n’est pas généralisée, la visite médicale devient obligatoire dans plusieurs situations bien précises.
Les problèmes de santé :
Si vous souffrez d’épilepsie, de diabète avec risques d’hypoglycémie sévère, de troubles cardiaques graves, de problèmes de vision non corrigés, d’apnée du sommeil sévère ou de troubles psychiatriques, la préfecture voudra s’assurer que vous pouvez conduire en toute sécurité.
Les handicaps :
Vous avez besoin d’un véhicule avec des commandes adaptées ? Accélérateur et frein au volant, boîte automatique obligatoire, ou siège pivotant ? Dans ce cas, la visite médicale permettra de définir précisément quels aménagements vous sont nécessaires et lesquels vous êtes autorisé à utiliser.
Les pensions d’invalidité :
Que vous soyez titulaire d’une pension d’invalidité civile (suite à un accident ou une maladie) ou militaire, l’administration voudra vérifier que votre état de santé vous permet de conduire. Même si vous vous sentez parfaitement capable de prendre le volant.
Les permis « pros » :
Pour les permis poids lourds (C, C1) ou transport de voyageurs (D, D1), la visite médicale est systématique. Ces examens sont d’ailleurs renouvelés régulièrement.
Comment passer le contrôle médical ?
Étape 1 : Prendre rendez-vous avec un médecin agréé
Vous devez consulter un médecin de ville agréé par le préfet de votre département. Attention, ce médecin ne doit pas être votre médecin traitant !
Ces médecins ont suivi une formation spécifique pour évaluer l’aptitude à la conduite. Vous les trouverez sur le site de votre préfecture.
Conseil de Merci Léon : vérifiez bien qu’il soit toujours en activité et agréé, les listes ne sont pas toujours à jour !
Étape 2 : Le déroulement de l’examen
Le médecin vérifie votre aptitude physique, cognitive et sensorielle à conduire. Il peut :
- Prescrire des examens complémentaires
- Demander l’avis de spécialistes
- Vous orienter vers une commission médicale
- Demander un test de conduite
Étape 3 : Les résultats possibles
Le médecin peut rendre plusieurs types d’avis :
- Apte : votre état de santé est compatible avec la conduite
- Inapte : votre état de santé est incompatible avec la conduite
- Apte temporaire : durée limitée (entre 6 mois et 5 ans)
- Apte avec restrictions : aménagements ou appareillages nécessaires
L’avis médical favorable est valable 2 ans pour s’inscrire à l’examen du permis.
Les documents pour passer le contrôle médical
Les incontournables :
- Le formulaire Cerfa n°14880 (à télécharger et pré-remplir chez vous),
- Le questionnaire santé (dans l’arrêté du 28 mars 2022, page 44),
- Votre pièce d’identité,
- Votre permis actuel si vous en avez déjà un.
Les plus qui font la différence :
Amenez tous vos documents médicaux récents : comptes-rendus d’hospitalisation, résultats d’examens, courriers de spécialistes, liste de vos médicaments… Plus le médecin aura d’infos sur votre état de santé, mieux il pourra évaluer votre aptitude.
Astuce Merci Léon : faites une chronologie de vos problèmes de santé. Ça aide énormément le médecin à comprendre votre situation !
Le coût du contrôle médical
Le contrôle médical pour le permis de conduire coûte 36 €, et cette somme reste entièrement à votre charge.
Attention : L’Assurance maladie ne prend pas en charge les éventuels examens complémentaires qui pourraient être prescrits. Ce coût peut donc rapidement augmenter si des examens spécialisés sont nécessaires (tests auditifs, visuels, neurologiques…).
